vendredi 1 avril 2011

L'inutile beauté - Mouche - Le noyé

L'inutile beauté, suivie des nouvelles Mouche et Le noyé, par Guy de Maupassant aux éditions de l'Herne.

"L’inutile beauté est la nouvelle la plus rare que j’aie jamais faite", écrit Maupassant en 1890. C’est que cette nouvelle est un condensé des thèmes maupassantiens : la difficulté de la coexistence des sexes et la puissance du doute qui envahit les rapports humains,  l’inquiétante étrangeté des figures de la maternité, l’incertitude de la paternité, enfin et surtout, l’énigme de la femme.

L’inutile beauté se signale d’emblée par sa singularité. Le récit rompt avec ce que Maupassant avait pu concevoir jusque là. Au rebours des images de femmes rusées, ou encore de personnages victimes, la nouvelle a pour héroïne une femme qui prend sa vie en main et affirme des choix en décalage avec la conscience collective et avec les rôles qu’elle impose. L’image de la femme offerte par cette nouvelle est une sorte de déferlante sociale et humaine dont la comtesse de Mascaret est l’initiatrice. L’inutile beauté met au premier plan la crise du couple, une nouvelle image de la femme et de l’homme.




L'histoire(s) :


Trois nouvelles, trois histoires. L'inutile beauté met en scène un couple, dont la femme, véritable beauté malgré ses sept grossesses, ne supporte plus la manière de son mari de la protéger des hommes. Ou de se la garder, devrait-on dire... L'engrosser, voilà tout ce qu'il a trouvé ! Pour l'éloigner de sa couche et cesser d'être enceinte, la comtesse de Mascaret va révéler à son mari un terrible secret...


Mouche, la deuxième nouvelle de ce recueil, est plus courte que la première. Mouche, c'est le surnom donné par les cinq canotiers à cette "petite créature fluette, vive, sautillante, blagueuse et pleine de drôlerie, de cette drôlerie qui tient lieu d'esprit aux titis mâles et femelles éclos sur le pavé de Paris. Elle était gentille, pas jolie, une ébauche de femme où il y avait de tout, une de ses silhouettes que les dessinateurs crayonnent en trois traits sur une nappe de café après dîner entre un verre d'eau-de-vie et une cigarette." Mouche, c'est l'histoire de cette femme et de sa drôle de relation avec les cinq canotiers.


Le noyé est la dernière des nouvelles. C'est la vie de la mère Pantin, une brave femme de Fécamp, battu par son mari "comme on bat le blé dans les granges." Pantin est un de ses matelot bon, mais brutal. Sa femme en fait les frais. Le jour où son mari disparaît en mer, elle n'en ai pas moins tranquille et ne cesse de redouter qu'il revienne




Mon point de vue :


Je ne vais pas refaire l'éloge de ces carnets, mais je n'en pense pas moins. Ils permettent de découvrir de célèbres auteurs dont nous ne lirions pas forcement les oeuvres intégrales. Ainsi que des textes inédits...


L'inutile beauté, Mouche, et Le noyé n'ont rien a voir avec le style habituel de Maupassant. Facile à lire par l'aspect très succincts des nouvelles, détendant par l'humour qui s'en dégage, ce recueil de nouvelles est à lire absolument !

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