lundi 2 mai 2011

Belle Gunness : la première tueuse en série des Etats-Unis

Par Philippe Chassaigne aux éditions Larousse


L'Histoire :

Le 28 avril 1908, entre 4 et 5 heures du matin, un violent incendie détruit une ferme située périphérie de La Porte, petite ville de l'Indiana. En fin d'après-midi, on en dégage le corps calciné de deux fillettes et d'une femme, tenant un petit garçon dans ses bras. 
À l'évidence, la propriétaire des lieux, Belle Gunness, a péri dans les flammes avec ses trois enfants. Mais pourquoi son cadavre a-t-il la tête coupée... et où est donc la tête ? 

Ce ne sera toutefois pas la seule question à laquelle de shérif Smutzer devra tenter de répondre. En fouillant les décombres de la ferme, on y découvre de nombreuses fosses. Et dedans, des cadavres ! 
L'enquête se resserre alors sur Belle Gunness, de son vrai nom Brynhild : ses origines norvégiennes et pauvres, sa soif d'argent, ses deux veuvages suspects, son talents à piéger ses proies comme une araignée dans sa toile ! Entre 12 et 18 victimes  avérées et 40 supposées... 

Belle Gunness : l'incroyable périple assassin de la première tueuse en série des Etats-Unis.

L'arche de Noé


L'histoire de Noé racontée aux tout-petits par Susanne Göhlich aux éditions Nord Sud.




L'histoire :


Il fut un temps où les hommes étaient devenus si mauvais que Dieu décida de faire tomber un déluge sur la Terre pour y détruire toute vie. Mais un homme trouva grâce aux yeux de Dieu : Noé. Dieu lui ordonna de construire une grande arche, afin de sauver sa famille et un couple de chaque espèce d’animaux. Il plut pendant des jours, les eaux montèrent tant que les montagnes furent englouties. Seule l’arche survécut au déluge. Dieu promit alors de ne plus jamais détruire la vie sur Terre.





Mon point de vue :

Un livre en carton très maniable pour les tout-petits. Une histoire de la bible tout en images pour le plaisir des enfants.

Dans une version fidèle au texte biblique (Genèse, chapitre 6), l’épisode de l’arche de Noé est ici retracé avec des mots simples adaptés aux jeunes lecteurs.

le joyeux défilé d’animaux montant à bord du bateau et apprendront à reconnaître et à nommer toutes les espèces.
De son trait simple et vif, qui rappelle la bande dessinée, Susanne Göhlich nous offre une vision résolument moderne de ce texte incontournable. Ses illustrations très fraîches aux couleurs vitaminées
enchanteront les enfants.




L'illustratrice :

Susanne Göhlich, est une illustratrice allemande de 38 ans, qui vit à Leipzig. C’est au cours de ses études en histoire de l’art qu’elle a commencé à s’initier au dessin, et dès lors elle n’a plus jamais quitté ses crayons et ses pinceaux ! Elle illustre des albums pour la jeunesse et crée aussi des articles de papeterie.


jeudi 28 avril 2011

Les trois chemins sous les mers

Lewis Trondheim et Sergio Garcia aux éditions Mille bulles de l'école des loisirs.


Présentation de l'éditeur :

Voilà qui commence mal ! Un marin doit partir à la pêche mais il a le mal de mer. Sous l'eau, une jeune pieuvre doit rejoindre sa mère mais elle a peur des poissons. Un scaphandrier amateur vient découvrir les merveilles des fonds marins, mais il n'y découvre que poubelles et détritus. Pourtant, au hasard des rencontres, leurs destins basculent..


Une bande-dessinée originale...

Ma première Histoire de France

Quatrième de couverture :

Une initiation à l'Histoire de France par l'image. En 32 tableaux, cette superbe fresque destinée aux jeunes enfants, présente les événements majeurs et les personnages importants de notre Histoire.


Mon avis :

Un livre illustré par Pierre Probst aux éditions du Triomphe

Un magnifique album avec de belles illustrations pour initier les enfants à l'Histoire.   

De la Préhistoire, à la Libération de 1945 ; en passant par Clovis, Saint-Louis, Philippe Auguste et la Révolution Française...  et tant d'autres histoires clés de l'Histoire de France.

Deux petits pas sur le sable mouillé

Deux petites nattes blondes sur une tête toute ronde, une robe de couleur pâle, une fillette qui fait ses premiers pas sur le sable mouillé... La mer en fond. 


Thaïs est une petite fille gaie et insouciante. Le jour de ses deux ans, ses parents apprennent qu'elle est atteinte d'un mal incurable. 




Le témoignage d'une mère de trois enfants, dont deux sont atteintes d'une maladie dégénérative incurable. Anne-Dauphine Julliand nous livre son combat de tous les jours face à la maladie, à la mort inévitable de Thaïs, sa fillette de deux ans. Enceinte de six mois et déjà mère de deux enfants, Anne-Dauphine apprend que l'enfant qu'elle attends peut lui aussi être atteint. Une chance sur quatre que l'enfant qu'elle attends soit aussi atteint. Avec son mari, ils décident de garder ce bébé coûte que coûte. Alors que les premiers symptômes de la maladie de Thaïs se manifestent, Azylis naît. Mais Azylis est malade elle aussi. A à peine quelques jours, elle doit, pour survivre, subir une greffe de la moelle osseuse. 


Une incroyable leçon de courage !



Dernière de couverture : 

L'histoire commence sur une plage, quand Anne-Dauphine remarque que sa petite fille marche d'un pas un peu hésitant, son pied pointant vers l'extérieur. Après une série d'examens, les médecins découvrent que Thaïs est atteinte d'une maladie génétique orpheline. Elle vient de fêter ses deux ans et il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Alors l'auteur fait une promesse à sa fille : " Tu vas avoir une belle vie. Pas une vie comme les autres petites filles, mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d'amour. ". Ce livre raconte l'histoire de cette promesse et la beauté de cet amour. Tout ce qu'un couple, une famille, des amis, une nounou sont capables de mobiliser et de donner. Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu'on ne peut plus ajouter de jours à la vie.







« Vous allez découvrir une histoire déchirante. Celle d’une petite fille adorable, atteinte d’une maladie au nom barbare, incurable. Elle est née un 29 février. Parviendra-t-elle à fêter son premier anniversaire, quatre ans après sa naissance ? Bel hommage d’une maman, Anne-Dauphine Julliand, à sa petite Thaïs qui nous laisse deux petits pas sur le sable mouillé... Et un immense besoin de tendresse. »
Patrick Poivre d'Arvor

lundi 18 avril 2011

Biographie Victor Hugo


Victor Hugo, comme l'on peut facilement s'en douter, s'est beaucoup inspiré de sa vie, et en particulier de son enfance pour écrire ses poèmes et ses romans. Ainsi que de son histoire d'amour avec Adèle Foucher, sa femme.


Né en 1802, son enfance ne fut pas des plus stable. Très vite après sa naissance, son père prend une maîtresse et déserte le domicile familiale. Sa mère se retrouve seule avec ses enfants à élever. De dispute en réconciliation, les époux Hugo n'auront cesse de se séparer et de se raccommoder. Jusqu'à ce que Léopold Hugo le père de Victor, décide de s'afficher en public avec sa maîtresse, Juliette, avec laquelle il restera  pendant plus de cinquante ans. Durant son enfance, les enfants Hugo, notamment Victor et son aîné Ed ne vont cesser de changer de domicile. Le père les veut en pension, la mère avec elle. Très tôt, Victor fait preuve d'une grande maturité littéraire et écrit ses premiers poèmes.

Alors qu'ils habitent au numéro 10 de la rue de Mézière, à Paris, Sophie, la mère, meure. Lorsque Victor l'apprend à son père, celui-ci lui répond en lui faisant parvenir son faire-part de mariage avec sa maîtresse. 

Amoureux depuis son adolescence d'Adèle, jeune voisine, Victor doit attendre longtemps avant de l'épouser. Leurs parents respectifs s'étant fachés. En Octobre 1822, à vingt ans à peine, Victor épouse Adèle en l'église Saint-Suplice. Quelques mois après né Léopold Hugo, qui ne vivra que quelques mois. Plus tard viendra Léopoldine, puis Charles, François - Victor et Adèle... Après cinq grossesse, lassée de n'être là que pour s'occuper de sa progéniture et veiller au confort de l'artiste, Adèle met un terme à sa relation avec Victor. Ils resteront néanmoins toujours en bons termes. 

De drames en déconvenues, la vie de Victor Hugo ne fut pas des plus belle. Mais il réussi à laisser derrière lui d'importantes oeuvres que des milliers de générations liront et admireront. 

Voici la triste vie de ce talentueux écrivain.

Un peu rébarbatif par moment mais très instructif !

dimanche 17 avril 2011

Je m'appelle Elisabeth

Je m'appelle Elisabeth, un roman de Anne Wiazemsky aux éditions Folio. 
«Betty sursauta. Cette fois, elle était sûre d'avoir entendu crisser le gravier. Quelqu'un se déplaçait le long du mur de la villa, se rapprochait de sa chambre. Du salon, la radio toujours allumée diffusait les accords de harpe qui annonçaient le début de l'émission Le Masque et la Plume. Betty, alors, se leva et se dirigea vers la fenêtre avec le sentiment précis qu'une chose horrible l'y attendait. Elle ne se trompait pas. Posée sur le rebord, la tête décapitée d'un écureuil la regardait.»


Présentation de l'éditeur :

La vie de Betty, douze ans, se transforme le jour où elle rencontre Yvon, un malade échappé de l'hôpital psychiatrique. Elle décide de le protéger et le cache dans sa cabane. Elle ose, mue par un appel mystérieux vers " une autre vie ", défier l'autorité paternelle, braver la police et transgresser les règles.


L'auteur :

Anne Wiazemsky a publié des nouvelles, Des filles bien élevées (Grand Prix de la nouvelle de la Société des Gens de Lettres, 1988), et des romans, Mon beau navire (1989), Marimé (1991) et Canines (prix Goncourt des lycéens, 1993).
Elle a reçu le Grand Prix de l'Académie française en 1998 pour Une poignée de gens. En 2001, paraît Aux quatre coins du monde et en 2002, Sept garçons.
 Récemment, elle a écrit Mon enfant de Berlin


Il existe une adaptation cinématographique du roman de Anne Wiazemsky (petite-fille de François Mauriac) par Jean-Pierre Améris. 

mercredi 13 avril 2011

Le roman vrai de la prostitution infantile en Inde

Le Cahier bleu, un roman de James A. Levine aux éditions Pocket. 


Résumé :


Batuk, petite Indienne du Madya Pradesh, n'a que neuf ans à peine quand elle est vendue par son

père à un proxénète de Bombay. A quinze ans, armée d'un crayon tombé de l'oreille de sa tenancière
qu'elle a subtilisé, Batuk confie secrètement à un cahier bleu le quotidien épouvantable de l'esclavage sexuel dans lequel elle est maintenue sur Common Street, mais aussi les souvenirs réconfortants de sa petite enfance paisible. Dans ce journal intime et désespéré, Batuk consigne également les contes fantastiques nés de son imagination dont le héros est souvent Puneet, un petit garçon encagé au-dessous d'elle… Leur amitié et leur solidarité sauront-elles forcer leur destin et venir à bout du cauchemar de leurs fragiles petites existences ?


Mon point de vue :

Un beau roman, fragile et sensible, qui raconte la vie d'une petite fillette vendue par son père pour seulement quelques roupies à un proxénète de Bombay. Dans son cahier bleu, la petite Batuk cherche par tous les moyens à s'évader de sa vie quotidienne, de la réalité de la prostitution. Elle s'invente des rêves d'enfants : de prince et de princesse... 

Un merveilleux témoignage sur la prostitution infantile et les dégâts qu'elle cause sur des si petites filles. 

Un roman poignant, qui bouleverse notre manière de voir les hommes. Un livre qui dénonce avec simplicité l'esclavage sexuel, ainsi que l'horreur subit par des milliers de jeunes filles et de garçons dans le monde, bien souvent encore des enfants. Une réalité dans encore beaucoup de pays dont on devrait tous avoir conscience... 

Pour ceux qui veulent un aspect plus théorique sur le sujet, lisez Enquête sur l'esclavage sexuel dans le monde. 

lundi 11 avril 2011

Une (surprenante) lettre d'amour

Ci dessous, une lettre écrite par George Sand à son amant Alfred de Musset. 


Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
dont vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.
George Sand


Maintenant, et si vous lisiez une ligne sur  deux ?

vendredi 1 avril 2011

Tasha de Vasconcelos

La beauté comme une arme, par Tasha de Vasconcelos aux éditions Michel Lafon.




Quatrième de couverture :




À huit ans, elle a fui le Mozambique ravagé par la guerre civile. À quatorze, elle doit quitter la Rhodésie où son grand-père vient d’être assassiné par les rebelles. Dix années d’exil plus tard, elle est l’un des quinze mannequins les plus célèbres de la planète. Tous les hommes sont à ses pieds. Kevin Costner lui apporte son petit déjeuner au lit, Ted Kennedy lui fait des confidences, le prince Charles lui demande de défiler pour lui seul et le prince Albert de Monaco est devenu son ami. 


Un conte de fées ? C’est vite dit. Le monde de la mode est dangereux et cruel : jalousies, humiliations, chantage, alcool, drogue… Tasha résiste à tout, sauf qu’elle crève de faim ! N’en peut plus de n’être qu’un fantasme, se sent seule, cherche les vrais chemins du cœur.


Elle les trouvera dans son Afrique natale, jamais oubliée, au milieu de la misère. Dès lors, elle donne enfin un sens à sa vie, rassemble des fonds pour prendre en charge les mères séropositives et leurs bébés, crée pour eux une clinique au Malawi. Et ce n’est qu’un début… Échappant à la dictature de l’image, elle utilise désormais sa beauté comme une arme. 


Mon point de vue :

Un brin de prétention dans le personnage, mais peut-on lui reprocher ? Cela peut dérouter, au début, mais on passe vite outre. On se laisse gagner par la vie de cette jeune femme...


Son père est portugais, sa mère britannique, Sandra, plus tard appelée Tasha, naît à Beira au Mozambique. Elle passe son enfance en Afrique. En exil au Canada, elle se fait repérer par l'agence de mannequin Elite. Au fil des contrats, elle deviendra l'une des mannequin les plus célèbre. Mais cela ne lui suffit pas. Elle trouve son existence futile. C'est alors qu'elle va se lancer dans l'humanitaire.


Catholique, elle parle beaucoup de sa foi et la défend. Au fil de ses descriptions, l'envie de découvrir l'Afrique nous prends et ne nous lâche plus. 


Un roman témoignage sur la vie d'une mannequin pas comme les autres, prude et très religieuse, à cheval sur les bonnes manières et pour qui l'honneur de la famille et de son pays -l'Afrique- prime avant tout !


L'inutile beauté - Mouche - Le noyé

L'inutile beauté, suivie des nouvelles Mouche et Le noyé, par Guy de Maupassant aux éditions de l'Herne.

"L’inutile beauté est la nouvelle la plus rare que j’aie jamais faite", écrit Maupassant en 1890. C’est que cette nouvelle est un condensé des thèmes maupassantiens : la difficulté de la coexistence des sexes et la puissance du doute qui envahit les rapports humains,  l’inquiétante étrangeté des figures de la maternité, l’incertitude de la paternité, enfin et surtout, l’énigme de la femme.

L’inutile beauté se signale d’emblée par sa singularité. Le récit rompt avec ce que Maupassant avait pu concevoir jusque là. Au rebours des images de femmes rusées, ou encore de personnages victimes, la nouvelle a pour héroïne une femme qui prend sa vie en main et affirme des choix en décalage avec la conscience collective et avec les rôles qu’elle impose. L’image de la femme offerte par cette nouvelle est une sorte de déferlante sociale et humaine dont la comtesse de Mascaret est l’initiatrice. L’inutile beauté met au premier plan la crise du couple, une nouvelle image de la femme et de l’homme.




L'histoire(s) :


Trois nouvelles, trois histoires. L'inutile beauté met en scène un couple, dont la femme, véritable beauté malgré ses sept grossesses, ne supporte plus la manière de son mari de la protéger des hommes. Ou de se la garder, devrait-on dire... L'engrosser, voilà tout ce qu'il a trouvé ! Pour l'éloigner de sa couche et cesser d'être enceinte, la comtesse de Mascaret va révéler à son mari un terrible secret...


Mouche, la deuxième nouvelle de ce recueil, est plus courte que la première. Mouche, c'est le surnom donné par les cinq canotiers à cette "petite créature fluette, vive, sautillante, blagueuse et pleine de drôlerie, de cette drôlerie qui tient lieu d'esprit aux titis mâles et femelles éclos sur le pavé de Paris. Elle était gentille, pas jolie, une ébauche de femme où il y avait de tout, une de ses silhouettes que les dessinateurs crayonnent en trois traits sur une nappe de café après dîner entre un verre d'eau-de-vie et une cigarette." Mouche, c'est l'histoire de cette femme et de sa drôle de relation avec les cinq canotiers.


Le noyé est la dernière des nouvelles. C'est la vie de la mère Pantin, une brave femme de Fécamp, battu par son mari "comme on bat le blé dans les granges." Pantin est un de ses matelot bon, mais brutal. Sa femme en fait les frais. Le jour où son mari disparaît en mer, elle n'en ai pas moins tranquille et ne cesse de redouter qu'il revienne




Mon point de vue :


Je ne vais pas refaire l'éloge de ces carnets, mais je n'en pense pas moins. Ils permettent de découvrir de célèbres auteurs dont nous ne lirions pas forcement les oeuvres intégrales. Ainsi que des textes inédits...


L'inutile beauté, Mouche, et Le noyé n'ont rien a voir avec le style habituel de Maupassant. Facile à lire par l'aspect très succincts des nouvelles, détendant par l'humour qui s'en dégage, ce recueil de nouvelles est à lire absolument !

mercredi 30 mars 2011

Sept Cavaliers : tome 3 – Le pont de Sépharée :


Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée… Suite et fin de l’adaptation du chef d’œuvre de Jean Raspail par Jacques Terpant.

L’histoire
Prospère et lumineuse autrefois, la ville est presque abandonnée. Le télégraphe a été coupé. Plus aucun train n‘arrive à la gare, ni aucun navire au port. La population s’est enfuie. Des bandes incontrôlées errent à travers le pays. Du monde extérieur aucune nouvelle ne parvient plus depuis de nombreux mois déjà. C’est la vie qui s’en est  allée. Le souverain héréditaire ne règne plus que sur son château et sur une poignée de fidèles que l’ombre est sur le point d’effacer… Pour savoir où est passé la vie, sept cavaliers quittent la ville au crépuscule. Commence alors le plus étrange des voyages.
Après avoir traversé montagnes et contrées, les cavaliers s’étonnent de la destruction du royaume après 250 ans de paix… La folie aurait-elle contaminé tout l’empire ? Le colonel major Silve de Pikkendorff et ses hommes poursuivent la route en vue d’arriver jusqu’au pont de Sépharée et de rester fidèle aux dernières paroles du Margrave : « Ce n’est pas une fuite, c’est une grande expédition comme au temps des grandes découvertes. »

L’auteur
Jacques Terpant est né en 1957 dans le Dauphiné. Passionné de BD, il décide à 13 ans de devenir dessinateur. Après être passé par les Arts décoratifs de Grenoble, il réalise son premier album, Branle bas de combat, en 1982. Séduit par l’œuvre du romancier Jean Raspail, il peint son portrait puis le convainc de le laisser adapter l’un de ses romans en bande dessinée.

Pour aller plus loin :

Les enquêtes d'Enola Holmes


Métro Baker Street, un roman de Nancy Springer aux éditions Nathan. Le sixième et ultime tome de la série captivante Les enquêtes d’Enola Holmes, à lire dès 10 ans.

Ceux qui disent que Sherlock Holmes est le meilleur détective du monde ignorent encore l’existence de sa sœur : Enola Holmes.

L’histoire :
Cela fait plus d’un an que ma mère a disparu, m’abandonnant à l’autorité de mes frères, Mycroft et Sherlock Holmes, qui souhaitent m’expédier en pension pour faire de moi une lady. Une année donc que je leur échappe, parvenant à couvrir mes traces en multipliant déguisements et pseudonymes.
En ce matin fatidique de juillet 1889, alors que j’étrenne une nouvelle fausse, je reçois à mon bureau de « Spécialiste en recherches – Toutes disparitions » la visite d’un duc espagnol effondré par l’enlèvement de sa femme.
Me voilà encore sur une enquête en concurrence avec mon détective de frère, au moment même où ce dernier me contacte sur une tout autre affaire.
Moins récente, mais bien plus personnelle : une affaire qui concerne ma mère.

Mon point de vue :
Dans la lancée des Sally Lockart. Un roman de détective pour adolescentes, dans la veine des Sherlock Holmes.

L’auteur :
Nancy Springer vit aux Etats-Unis. Passionnée par les histoires de Sherlock Holmes depuis sa plus tendre enfance, elle développa le désir de créer un personnage féminin fort, capable de résoudre des énigmes comme le plus célèbre des détectives. C’est ainsi que naquit Enola Holmes, la sœur cadette de son héros favori.

vendredi 25 mars 2011

Mon enfant de Berlin

Mon enfant de Berlin, de Anne Wiazemsky aux éditions Folio.



Quatrième de couverture :


En septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge française, se trouve à Béziers avec sa section, alors que dans quelques mois elle suivra les armées alliées dans un Berlin en ruine. Elle a 27 ans, c'est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves. Si on lui fait un compliment, elle feint de l’ignorer. Elle souhaite n'exister que par son travail depuis son entrée à la Croix-Rouge, un an et demi auparavant. Son courage moral et physique, son ardeur font l’admiration de ses chefs. Ses compagnes, parfois issues de milieux sociaux différents du sien, ont oublié qu’elle est la fille d’un écrivain célèbre, François Mauriac, et la considèrent comme l’une d’entre elles, rien de plus. Au volant de son ambulance, quand elle transporte des blessés vers des hôpitaux surchargés, elle se sent vivre pour le première fois de sa jeune vie. Mais à travers la guerre, sans même le savoir, c'est l'amour que Claire cherche. Elle va le trouver à Berlin.


L'histoire :

Claire est la fille du célèbre écrivain François Maurillac. Depuis toujours, elle souffre de n'être que "la fille de". Elle aimerait qu'on s'intéresse à elle, sans penser à son père. Claire étouffe, s'ennuie dans l'appartement parisien de ses parents. Elle profite de la guerre pour travailler à La Croix Rouge, et ainsi quitter le domicile familiale. Son rêve, pouvoir se fondre dans la masse, n'être rien de plus qu'une bénévole comme les autres. Mais ses origines toujours la rattrape. 
Jusqu'au jour, où, à Berlin, elle croise Wia, un jeune officier franco-russe. Un "martien" qui n'a jamais entendu parler de son père. Lorsqu'elle apprends ça, Claire se tord de rire, heureuse qu'un homme s'intéresse à elle, rien qu'à elle, sans savoir qui est son père. Mais qui est Wia ? Que va devenir leur idylle, dans cette ville ravagée par plusieurs années de guerre ?

Mon point de vue :


Ce livre, je suis passée plusieurs fois devant sans avoir envie de le lire. La couverture ne me disait rien. Et puis un jour, mon frère m'en a fait les éloges. J'ai donc lu le résumé... Et dès lors je me suis promis que   dans la semaine je l'aurais lu. Chose fait. J'ai dévoré ce livre. Trois heures de train et il n'en reste rien, si ce n'est le souvenir d'un voyage passé sans que je m'en aperçoive, et les images du livre...

Mélange de fiction et d'écrits authentiques. Un livre dans lequel on peut tous se reconnaître. L'héroïne, Claire, cherche un sens à sa vie. La plume de l'auteur, au début, surprend : froide, direct. Mais très vite, on s'y habitue et alors on se laisse entraîner dans les tribulations de cette jeune fille d'après guerre, en proie à un intarissable besoin de liberté. Le roman d'une jeune fille en quête de vrai, en quête d'amour, dans les villes dévastées de la France d'après-guerre. 


Un livre très bien écrit : pas de mots en trop, de descriptions inutiles. Juste le nécessaire, des anecdotes, quelques rares descriptions... 


Un livre pour tous ! 

L'auteur :

Dans Mon enfant de Berlin, l'auteur évoque la rencontre de ses parents dans les ruines Berlin, en 1945.

Anne Wiazemsky a publié des nouvelles : Des filles bien élevées (Grand prix de la nouvelle de la Société des Gens de Lettres, 1988) et des romans : Mon beau navire (1989), Marimé (1991), et Canines (prix Goncourt des lycéens, 1993). Elle a reçu le grand prix de l'Académie française en 1998 pour Une poignée de gens. En 2001 paraît Aux quatre coins du monde, en 2002 Sept garçons, en 2004 Je m'appelle Elisabeth, en 2007 Jeune fille et en 2009 Mon enfant de Berlin.


Tous les livres folios sur le site www.folio-lesite.fr.

mercredi 23 mars 2011

Conquise... jamais soumise

Un roman de Meredith Duran aux éditions J'ai lu.


Résumé :

Phineas Granville était géographe quand on l'a forcé à s'engager dans les services secrets britanniques. Dix années de missions périlleuses ont laissé en lui des stigmates indélébiles.
Devenu comte d'Ashmore, il entend enfin profiter de la vie lorsque Mlle Mina Masters lui demande de l'aider à retrouver sa mère, kidnappée.
Impossible de refuser, le comte a une lourde dette envers la jeune Américaine, mais il se méfie. Mina semble elle aussi adepte du double jeu. 
Est-elle une parfaite idiote ou une redoutable aventurière ? Le seul moyen de la démasquer est d'engager avec elle une partie aussi serrée que sensuelle...


Mon point de vue :

En lisant le résumé et avec la couverture, je me suis laissée tenter de lire ce livre. J'adore les romans historique !

En lisant les premières pages, j'ai été déçue : j'ai eu peur d'être tombée sur un roman à l'eau de rose. Mais en persévérant, je suis rentrée dans le fil de l'histoire, je me suis laissée prendre dans l'aventure de la jeune Mina. Et il n'était plus question de laisser ce livre inachevé ! L'histoire est prenante et très bien écrite. 

Un roman léger et un peu romantique, juste ce qu'il faut pour passer une bonne soirée ou prendre les transports. Un roman qui ne casse pas quatre pattes à un canard, certes, mais qui a le mérite d'être agréable à lire, et détendant. 


L'auteur :

Méredith Duran est doctorante en anthropologie. Elle est passionnée d'histoire britannique. Elle est un des grands auteurs contemporains de romance historique. Conquise... jamais soumise figure sur la liste du classement des 100 Romances of All Times.





Enquête sur l'esclavage sexuel dans le monde

Trafic de Femmes par Lydia Cacho aux éditions nouveau monde.


Quatrième de couverture :


Chaque année 1,4 million de personnes, en grande majorité des femmes et des petites filles, sont achetées et revendues, comme une matière première, au point que le commerce sexuel est devenu, avec la vente des armes et le trafic de drogue, le plus rentable du monde. 
Dans cette enquête, d'une ampleur sans précédent, menée durant six ans sur trois continents, la parole est donnée à tous les acteurs : les victimes et les trafiquants, les intermédiaires et les clients, les proxénètes et les mafieux...
Cet ouvrage unique qui constitue un tour du monde de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle nous mène au Japon, au Cambodge, en Birmanie, au Vietnam, mais aussi en Argentine, au Mexique, ainsi qu'en Turquie et au Moyen-Orient... L'auteur y décrit comment les armées de tous les pays se procurent des prostituées auprès des mafias, comment les Européens s'offrent des femmes ou des fillettes avec l'accord des autorités des pays les plus pauvres, comment les trafiquants leurs victimes et les maintiennent sous domination. Dans un système libéral où tout est à vendre, mafieux, hommes politiques, militaires, entrepreneurs, industriels, leaders religieux, banquiers, policiers, juges, hommes de la rue... forment une chaîne du crime trop bien organisée.
Un livre choc, une enquête minutieuse, des nombreux révélations, des témoignages bouleversants et des actions concrètes pour entrer en lutte contre la prostitution forcée. 


L'auteur :

Journaliste et écrivain, Lydia Cacho est l'auteur de plusieurs ouvrages retentissants. Elle est reconnue pour ses activités militantes en faveur des femmes. 


Traduit de l'espagnol par Caroline Le Bris.


Le livre est disponible sur le site : http://www.nouveau-monde.net

La Dame aux Camélias

La Dame aux Camélias, un grand classique de Dumas fils !










« En une minute, comme une folle, j'ai bâti tout un avenir sur ton amour, j'ai rêvé campagne, pureté; je me suis souvenue de mon enfance; on a toujours eu une enfance, quoi que l'on soit devenue…» 



L'histoire :

Alors qu'il se promène dans Paris, le narrateur voit une affiche qui attire son regard. Celle-ci annonce une vente aux enchères, rue d'Antin, au n°9. Curieux, l'homme se rends sur les lieux. l'appartement n'est autre que celui de Mlle Marguerite Gautier, une ravissante courtisane décédée il y a peu de phtisie. L'homme est épouvanté de voir les créanciers venir se déchirer ses affaires. Lors de la vente, pris d'un désir inexplicable, il achète pour 100 soit dix fois son prix, un livre ayant appartenue à la ravissante courtisane. Manon Lescaut,  un roman qu'il aurait pu trouver n'importe où pour 10. Mais celui-ci est spécial. Il comporte  la dédicace d'un inconnu :  "Manon à Marguerite, Humilité". Qui est cet inconnu ? 

Cette épigraphe intrigue notre narrateur, mais il ne sait comment trouver l'homme qui en est l'auteur. C'est alors que celui-ci vient frapper chez lui. Il lui ouvre, et tombe nez à nez avec un jeune bourgeois en larmes, le visage ravagé par la douleur. Armand Duval. Celui-ci vient faire une requête : récupérer le livre qu'il avait offert à Marguerite, seul souvenir qu'il lui reste de sa défunte maîtresse. Entre deux larmes, il l'invite à venir chez lui le rencontrer, afin de parler. Le narrateur ne se le fait pas prier, et voilà que Armand lui raconte son histoire, une historie d'amour tendre et émouvante, à la destinée tragique... Un récit dans le récit. 

Amoureux de marguerite, Armand en fait sa maîtresse et réussi à la faire renoncer à sa vie de courtisane faite d'orgies et de bal, pour aller vivre paisiblement à la campagne. Mais l'idylle est rompu par le père d'Armand. Comment réussit-il à séparer Marguerite d'Armand ? Quels sont les arguments employés pour séparer à jamais deux jeunes passionnément amoureux ? Pourquoi Marguerite meurre-t-elle seule et abandonnée de tous ?  


Mon point de vue : 

Dans ce roman, dont le thème à déjà été traité par plusieurs grands auteurs -Nana, Manon Lescaut,...- , la passion outrepasse la raison. 

Que faisait un jeune bourgeois, bel homme de surcroit, avec une fille entretenue, une vulgaire courtisane ? Pourquoi Armand n'était-il pas avec Marguerite quand elle est morte ? A vous de lire...

Un merveilleux roman qui nous plonge dans une tendre histoire d'amour. On se prends vite d'amitié, voir même de pitié, pour la pauvre Marguerite, souffrant de phtisie, prisonnière de son passé de courtisane et folle amoureuse d'Armand. 

Un récit qui narre à merveille la vie mondaine à Paris au XIXème siècle, et le caractère éphémère et fragile de la vie des courtisanes : oubliées sitôt qu'elles n'ont plus rien à offrir !


L'auteur :

Alexandre Dumas fils s'inspira de son amour pour la courtisane Marie Duplessis pour écrire La Dame aux camélias qu'il publia en 1848. La Dame aux camélias a inspiré, entre autre, l'opéra La Traviata, de Verdi.


Les Jours fragiles

Les Jours fragiles, un roman de Philippe Besson.


L'histoire :

Mai 1891. Après dix ans d'exil volontaire en Abyssinie, Arthur est de retour. Mais ce n'est plus qu'un jeune vieillard affaiblie et amputé, malade jusqu'à la moelle. 

Le six derniers mois de la vie du poète Arthur Rimbaud. Isabelle, sa soeur, l'accompagne dans ses derniers jours de souffrance. Isabelle, c'est la pureté. Elle n'a jamais connu d'homme, n'a jamais quitté son village. Elle est pieuse, obéit à sa mère. Tout le contraire de son frère Arthur : athée, homosexuel, drogué. Il en veut profondément à sa mère et refuse tout ce qui vient d'elle. Et pourtant, il attends. Quoi ? Un geste, peut être ; une parole aimable ; un peu de réconfort ; de la tendresse. 

Dans ce huis-clos entre Isabelle et Arthur, deux être diamétralement opposé, le courant passe, pourtant. Isabelle est la seule personne qu'Arthur supporte encore. Et elle le lui rends bien. Elle l'admire, ce frère disparu depuis longtemps sans donner de nouvelles. Elle le vénère, lui, cet homme, ce poète que tant de générations adulerons. Et elle le craint. Il lui confit ses doutes et ses peurs, ses moments de déboires, ses amours garçonnières, son insatiable besoin de liberté, ses souvenirs heureux et malheureux. Il la déroute. Elle le suit plus encore.




Mon point de vue :

Les Jours fragiles, c'est un roman de non-dits, d'hypothèses à peine esquissées... Le portait intime d'un mythe adoré ou détesté, le visage humain du poète Arthur Rimbaud.  

Philippe Besson écrit avec une grande maîtrise la souffrance du poète, ses craintes alors qu'il sent qu'il va rendre l'âme. Il n'affirme rien. Il soulève juste quelques questions intimes, à travers la plume d'Isabelle. Elle l'écoute, oreille attentive, mains posées sur son front brulant. Ce n'est pas un recueil de poème. C'est un roman poignant qui raconte les derniers jours d'un condamné ; sa lutte jusqu'à la dernière minute pour fuir, alors même qu'il se sait mourant ; le testament d'un homme qui ne veux pas "entrer souillé dans l'histoire".