L'histoire :
Sorcière et Jour de fête, les deux nouvelles inédites en français, réunies dans ce Carnet relatent les drames du quotidien. Tchekhov montre mais ne dénonce jamais. Il ne cesse de souligner dans son oeuvre l’esprit petit-bourgeois sur fond de Russie éternelle, la trivialité, la corruption, l’ignorance crasse et la déchéance à travers des destins avortés, condamnés à l’usure du temps.
Le lecteur de ces deux drames conjugaux, qui mettent à nu les strates les plus profondes de l’âme humaine, appréciera le style de Tchekhov : sobriété, simplicité et économie de moyens, en même temps que l’un de ses thèmes de prédilection, le temps, qui loin de mûrir les personnages, les défait, les dépossède de leur être et émousse leurs sentiments.
Traduit du russe par Françoise Darnal-Lesné
Mon point de vue :
Carnets de l'Herne : une collection magnifique ! Une couverture noire, l'auteur et l'éditeur en blanc, le titre en vert ; rien de plus sobre. Normal : ce qui prime, c'est le contenu ! Les textes inédits des auteurs les plus célèbres, voilà la collection des carnets de l'Herne. J'ai été véritablement conquise par cette simplicité apparente et cet aspect pratique -plus petit qu'un format poche- de la collection. Le livre se lit très rapidement : quelques trajets de métro suffisent à en venir à bout. Petit plus : le texte est imprimé en bleu.
Sorcière et Jour de Fête sont deux nouvelles facile à lire, bien écrite, et qui permettent de mieux connaître les moeurs de la Russie au XIXème siècle.
Bien malgré moi, je n'ai aucun commentaire négatif à emmètre sur ce livre.
L'auteur :
Anton Tchekhov (1860-1904) entreprend des études à Moscou tout en subvenant aux besoins de sa famille. A partir de 1880, il écrit des nouvelles dans un journal humoristiques et son premier recueil, Les Récits bariolés, est publié en 1886. Suivent deux pièces de théâtre, Ivanov et Oncle Vania. L'hémoptysie, dont il se sait atteint, l'amène à interrompre ses voyages.
C'est à cette époque qu'il écrit trois de ses pièces les plus célèbres : La Mouette, Les Trois Soeurs et La Cerisaie. Il s'éteint lors d'un séjour en Allemagne en juillet 1904. Ses pièces sont celles d'un témoin lucide, cruel, mais toujours impartial. Il s'attache à montrer les destins tragiques et quotidiens d'antihéros qui resteront à jamais dans l'imaginaire universel.
Interessant, voilà qui donne envie de revisiter des classiques qu'en une jeunesse passée nous avons parfois dédaignés...L'article vend aussi bien le contenu que le contenant
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